dimanche 23 janvier 2011

"Arrietty et le petit monde des chapardeurs"

Ahem. Je vais tenter d'écrire un premier post potable, hein, mais je garantis rien.








Je suis allée voir le dernier film d'animation japonais sorti par le célébrissime studio Ghibli.
En parlant de célèbre, malgré la croyance populaire, tous les Ghiblis ne sont pas des oeuvres d'Hayao Miyazaki. Celui-ci en fait d'ailleurs partie puisqu'il a été réalisé par un "petit nouveau" Hiromasa Yonebayashi, même si le scénario est en effet celui de Miyazaki.
Une critique concernant la traduction du titre en Français: "Arrietty, le petit monde des chapardeurs" pourrait faire croire que les monde des chapardeurs s'appelle Arrietty. Or, c'est évidemment le nom de l'héroïne et de plus le "monde des chapardeurs" n'existe pas puisqu'ils vivent dans le notre et qu'ils nous cotoient.
Le titre original "Karigurashi no Arrietty" signifie "Arrietty qui vit en se faisant prêter des choses".
Le film est inspiré d'un roman de Mary Norton, "The borrowers".

Je vais commencer par la BO qui n'est pas passée inaperçue puisque c'est une Française, Bretonne pour être précise, qui l'a réalisée dans sa totalité.
Cecile Corbel de son nom et harpiste, chanteuse et compositrice de son état a joué, chanté et composé toutes les musiques du film (en compagnie de son groupe) et franchement, rien que pour la BO le film vaut le détour. Sa voix est tout simplement belle et la musique d'inspiration celtique est magnifique.
L'opening et l'ending entre-autres sont superbes (ce sont les seuls morceaux accompagnés de chant d'ailleurs).
A propos, on a également beaucoup parlé de cette BO parce que Cecile Corbel parce qu'elle chante en Japonais, mais il me semble que l'ending est en anglais. Mais je fausse peut-être mes souvenirs...je ne suis plus sure.

Sinon, sans trop vous spoiler je peux sans doute vous raconter que c'est l'histoire d'Arrietty, une jeune chapardeuse de 14 ans, qui vit en compagnie de ses parents sous le plancher d'une riche demeure dans la banlieue de Tokyo, au Japon.
Arrive dans cette même demeure un jeune garçon, Shô, souffrant d'une défaillance cardiaque qui vient se reposer une semaine chez sa grand-mère avant une opération.
A peine arrivé celui-ci apperçoit Arrietty dans le jardin et fera tout pour la revoir.
Ce qui risque de poser problème aux chapardeurs puisqu'ils ne doivent pas être apperçus par les humains.

Bref, rien de bien nouveau maiiis la différence de taille est rigolotte.
J'ai été un peu déçue concernant plusieurs aspects du film que je vais essayer de lister:
-Les personnages ressemblent beaucoup à ceux qu'on a déjà vus dans les Ghiblis précédents. Mais ça a toujours été comme ça donc tant pis.
-Les voix françaises sont nulles, majoritairement monocordes et parfois sans rapport avec les expressions faciales. (Sauf peut-être celle de la maman d'Arrietty qui colle plutôt bien au personnage, mais ça c'est peut-être parce qu'elle me rappelle un mélange savant entre ma grand-mère et ma tante)
-Certaines traductions sont juste MONSTRUEUSES! On n'a pas idée d'appeler un gosse "jeune monsieur" en français, même si la version japonaise dit "oujisama" (je crois que c'est ça la version masculine de "Ojousama").
-A propos "expressions faciales", c'est simple, au début j'ai cru qu'il n'y en aurait pas à part la "neutre" (sauf pour deux perso), ça s'arrange un peu à mi-chemin. Après, étant moi-même plutôt inexpressive, je ne peux pas dire grand chose, et en effet avoir un air neutre ou grave doit être normal lorsqu'on est un père dont dépend la survie de sa famille ou un garçon risquant de mourir à tout moment. Enfin.
-La BO! Elle a beau être magnifique (vraiment), elle... "clignote" tout le long du film. En fait elle est la 10 secondes, puis absente au prochain plan, puis de nouveau là pour 20 secondes etc... Alors certes, ça colle avec les changements de plan/d'ambiance... mais j'ai trouvé ça super frustrant. Grr.
-A un moment le film te fait une espèce de feinte: le père parle des rats "qui sont des sales bêtes qu'il faut éviter de croiser" et qu'on s'attend donc forcément à croiser quelque part. Et bah non.
Ca, c'est un peu comme présenter un ennemi dans un jeu vidéo pour ne pas le faire affronter au héros.
-La fin. Parce que je ne comprends pas leur choix. (Je ne dis rien de plus, vous comprendrez lorsque vous le verrez)

Pour développer un peu, les personnages sont sympatiques et familiers. J'ai par exemple très bien reconnu mon père dans le personnage du père d'Arrietty, ainsi que comme je l'ai dit plus haut ma tante et ma grand-mère dans le personnage de sa mère.
On retrouve la jeune fille un peu aventurière et Shô fait un peu gamin blasé par la vie.
Plus loin on croisera aussi Mowgli version 2.0.

Y'a de très belles scènes, notamment dans le jardin (sérieux, ce jardin fait la taille du stade de France! o_o) et deux trois plans over flippants (volontaire ou non, c'est très réussi, pourtant c'est tout bête).
L'animation est bien gérée, les couleurs sont belles, les décors aussi.
Y'a un evil Tanuki dans le jardin.
Ca parait assez classique, la relation amoureuse qui se noue au fil du film entre les deux personnages, mais là ça n'est pas vraiment le cas (et puis chacun à ses raisons).

Je vais conclure alors que je suis sure d'avoir oublié quelque chose mais tant pis.
En gros, c'est loin d'être la meilleure production des studio Ghibli mais elle n'est pas mauvaise pour autant, je dirais même qu'elle est plutôt bien réussie.
Je ne regrette en rien mes 9 euros (oui, Aix c'est cher, mais je m'en fous c'était un chèque cadeau) j'ai passé deux heures très sympa.
Par contre, si c'est dans vos cordes, allez le voir en VO (STFR ou non), parce que le doublage français est vraiment à jeter.
Encore une fois la musique est magnifique, faut que je me documente sur leur auteur pour trouver ce qu'elle a pu faire de bien en plus de ça. :)
Et y'a quelques scènes marrantes dont je me souviendrai. ^^

Voilà...

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