
Donc je viens tout juste d’aller voir le film d’animation « Un monstre à Paris » d’Eric Bergeron (co-réalisateur de « Gang de requins » et blabla, allez googler ça si ça vous intéresse).
Pour commencer, j’avais peur d’être déçue, puisque dans une interview le réalisateur expliquait qu’il avait inclus dans ce film une partie de ce qu’il aimait, c’est à dire la période XIX°-XX°, le vieux cinéma et Paris. Ben moi aussi j’aime ça, et c’est tant mieux parce que ça rend très bien.
Même en appréciant pas particulièrement la grande ville, y’a des plans devant lesquels on ne peut pas rester sans rien dire, tellement la vue des toits de Paris est jolie.
Le film débute avec des vraies images d’archive de la crue de 1910, puis passe rapidement à l’animation proprement dite. L’animation est assez fabuleuse d’ailleurs, et les décors sont pour la plupart sublimes, notamment comme je l’ai dit plus haut, une belle vue aérienne de Paris.
L’histoire, en essayant de ne pas trop vous en dire et de copier mot pour mot les résumés existants, se passe à Paris en 1910 au cours de la plus grande crue du siècle de la Seine. La moitié de Paris est donc inondée, et pour faire oublier tout ça aux habitants, le préfet complètement mégalo décide de faire diversion et de se hisser en héros en débarrassant la ville du monstre qui a récemment commencé à terroriser les habitants.
Le monstre en question est en fait une puce géante accidentellement crée par deux amis, Emile (un timide projectionniste amoureux de sa collaboratrice Maude) et Raoul (un livreur fou de sa camionnette remasterisée prénommée Catherine), et va trouver refuge chez Lucille, chanteuse en vogue dans un cabaret nommé « L’oiseau rare » et amie d’enfance de Raoul.
Bon, en fait je vous ai tout dit et vous pouvez même imaginer sans souci le reste du scénario.
Parce qu'en effet, c'est un film particulièrement prévisible, avec le méchant très méchant, le méchant moins méchant, les gentils à la fibre héroïque, la mascotte et le gentil monstre au cœur pur. Y’a même la nana un peu cruche qui ne sert que de déco. On voit arriver les évènements à dix kilomètres et certains dialogues sont si évidents qu’on pourrait les citer rien qu’en regardant les images. Je vous parle même pas de la fin.
En revanche, ça n’empêche pas le tout d’être parfois extrêmement drôle, de nous réserver de belles surprises et une ou deux répliques carrément poilantes.
Je pense à l’une d’elles en particulier, mais je ne vous la dis pas, ce serait vous gâcher la surprise.
Au niveau du casting on a Vanessa Paradis pour la voix de Lucille et –M- pour celle de Francoeur, la puce.
Ouaip, ben je pense que je suis sans doute la seule à ne connaître “-M-” que de nom, mais je vais aller voir ce qu’il fait, hein. Ça a l’air cool.
Ah oui, Gad Elmaleh est le doubleur de Raoul, mais franchement, si on ne me l’avait pas dit, je ne l’aurais jamais deviné.
En entrant dans la salle on s’attend à un film avec beaucoup plus de chansons, surtout lorsqu’on sait que deux chanteurs doublent les deux des personnages clés, un peu à la façon des Disneys.
Y’en a, mais seulement deux ou trois, d’ailleurs je crois même me souvenir qu’à un moment c’est juste une reprise de la première chanson. (A moins que ça n’arrive deux fois ?) ce qui nous laisse un peu sur notre faim.
Mais elles sont plutôt belles, donc on peut leur pardonner.
Il me semblait me rappeler aussi qu’à l’époque il n’y avait pas de maire de Paris, et Wikipédia a l’air d’accord avec moi. Et la fibre écolo de Raoul avec sa voiture qui fonctionne à l’huile de tournesol paraît totalement hors contexte, mais osef parce que c’est drôle.
Niveau chara-design, j'ai bien aimé l'héroïne, mais c'est sans doute parce qu'elle est rousse aux yeux verts avec des tâches de rousseur. Ca doit fausser mon jugement. Mais comme c'est le perso féminin principal, elle doit forcemment être jolie.
Plus grand chose à vous dire, à part que vous ne perdriez rien à aller le voir, voilà. :)
PS: Ha si! La 3D est inutile, fait mal aux yeux et coûte plus cher. (y)